La morphologie de la Ville de Québec dans ce secteur se caractérise par la superposition de strates géologiques, historiques, architecturales, végétales et sociales qui forment le paysage urbain, l’autoroute Dufferin-Montmorency étant visuellement la structure dominante. Le concept d’aménagement propose d’établir le contact entre les strates au moyen d’une onde rythmique dont les pulsations variables qualifient les intervalles du parcours. La simplicité de l’intervention fait contraste avec la complexité des composantes urbaines. Les percements de la strate bétonnée en certains points permettent le mouvement vertical des pulsations et ainsi le rapport entre l’activité humaine de la basse ville et l’accès routier, entre la haute-ville et la basse-ville.
L’envergure du site requiert des échelles d’intervention différentes qui tiennent compte de la perception et de la localisation de l’usager routier ou piéton. Chaque intervalle revêt un caractère distinct qui influence le rythme et l’intensité de l’onde.
Les flûtes verticales, tubes d’acier galvanisé de diamètres variables, transforment le paysage visuel par leur séquence rythmique, et leurs transformations diurnes et nocturnes. Elles sont tantôt fût de lumière naturelle ou artificielle, tantôt instrument de musique du vent. Elles nous rappellent notre histoire : les cheminées des industries de la basse ville, les clochers de nos églises, nos grandes orgues, les mats des goélettes, nos arbres qui couvraient jadis tout ce territoire…